jeudi 6 février 2014

Collectionneur où mélomane là est la question ...

Je me demande souvent quel type je suis... Collectionneur ou Mélomane... Collectionneur surement... Mélomane bien sur! Lorsque qu'on commence à collectionner, il faut se poser la question «Je collectionne quoi et pourquoi?» Pour la majorité des gens la réponse est claire, on aime la musique et on achète ce qu'on aime. Vrai! Mais après avoir acheté toute la musique que l'on aime-on fait quoi? Lorsque j'ai commencé à acheter des disques vinyles mes connaissances étaient très limitées. Avec le temps mes goûts et intérêts ont évolué tout comme ma collection.

Je me souviens de la première fois que je suis allé magasiner des disques vinyles dans une boutique d'usagé. Je ne me rappelle plus du nom de la boutique, mais je me souviens très bien de ce que j'avais acheté 3 disques d'AC/DC, que j'ai toujours! En 1990, je trippais solide sur le hard rock et... Metallica. C'était une véritable obsession et j'étais prêt à payer un prix de fou, pour des disques de Metallica. Un jour, je suis allé dans un marché aux puces dans mon village, il y avait une boîte de vinyles, « Fou comme de la marde » je me lance à la recherche de disques. La seule chose que je voie, c'est des vieux disques de rock des années 60 et 70 qui, à cette époque, ne m'intéressaient pas. J'entendais cette petite voix fatigante, celle qui disait tu ne peux pas partir les mains vides. Et je vois 2 disques d'artistes dont j'avais entendus parler quelque part... Jimi Hendrix et Frank Zappa. Finalement, j'ai acheté que le Zappa, la madame du marché aux puces ne voulait pas me vendre l'Hendrix! C'est probablement ce disque-là qui a changé la place de la musique dans ma vie.

À 15 ans découvraient Zappa quand tout ce que tu écoutes c'est du Metallica, AC/DC, Ozzy etc. «Ça fesse!» Je pense que je ne m'en ai jamais remis et mon obsession des disques vinyles augmente depuis ce jour. Mon plus grand problème, c'est qu'il n'y a pas de disquaire dans ma région à par un club vidéo qui vend des cassettes et des CD. Alors, chaque occasion que j'avais pour aller à Bathurst(N-B) et à Moncton(N-B) je les saisissais pour aller «flapper» chez les disquaires usagés.

À cette époque, beaucoup de gens jettent leurs vinyles et les remplacent par l'avenir... le CD. Le disque vinyle est considéré comme de la merde. Et naturellement, lorsque tu t'intéresses aux choses passées-date, tu te fais coller l'étiquette de «Weirdo»! Je n'étais pas le seul à la polyvalente à tripper sur le vinyle, une chance, car à cette époque, pas mal d'adolescent se mettais à réécouter la musique des années 60 et 70. L'anthologie des Beatles venait de sortir, les films The Doors et Dazed and Confused aussi. Mes amis «Weirdo» et moi on commença à fouiller dans les collections de nos parents, oncles et tantes. Malheureusement pour moi, mes parents n'avaient presque plus de disques vinyles, le reste de ma famille non plus mais, des cassettes et des CD, quelques-uns de mes oncles en avaient et j'ai quand même fait de belles découvert musical.

En 1996, je pars pour l'université à Moncton, là-bas, je pourrai enfin assouvir ma soif de vinyle. Au milieu des années 90, il n'y avait pas beaucoup de boutiques qui revendaient du disque vinyle il retrait a ma connaissance le Flea market (marché aux puces au N-B), le room 201 sur la main et chez Sam The Record Man qui vendait encore des vinyles neuf. Je faisais ma «run» à toutes les semaines et parfois le dimanche, je me rendais au Flea market. Encore là, à cette époque, je n'explorais pas beaucoup, je cherchais des Beatles, du Metallica, Nirvana, Pearl Jam... Bref, ma collection était loin d'être varié mais, je commençais petit à petit, à découvrir d'autres styles de musique.

Deux ans plus tard, je pars pour Québec City! Là, j'ai vraiment commencé à collectionner «hardcore»! Il y avait des boutiques sur la rue Saint-Jean et dans St-Roch remplie de vinyles, des vendeurs qui me faisaient découvrir des trucs, ceux-ci avaient vue en moi une proie fraîche, limite facile, j'avais les oreilles grandes ouvertes. J'achetais presque tout ce qui me faisait vibrer. à l'époque ait pas trop cher de se monter une collection. J'ai même travaillé dans une boutique quelque temps, la moitié du temps, je me faisais payer en stock. Et cette histoire d'amour entre le vinyle et moi ne cessa de grandir.

Presque 25 ans plus tard, si me pose la question " Suis-je Collectionneur ou Mélomane? Est-ce que je préfère de découvrir un nouveau band ou trouver un disque sous pressage original en importation? Je crois vraiment qu'au fil du temps je suis devenu un mélomane-collectionneur Et un collectionneur-mélomane je suis finalement aux deux et impossible de dissocier, pour moi un ne va pas sans l'autre.